Le Fidya est une forme de compensation ou de rachat pour les musulmans incapables d’observer le jeûne obligatoire pendant le mois de Ramadan pour des raisons légitimes telles que la grossesse, la vieillesse, les maladies chroniques, ou d’autres situations où le jeûne n’est pas possible, et où les individus ne peuvent pas rattraper les jours manqués par la suite.

Le concept de Fidya implique un don financier pour aider ceux dans le besoin, en fournissant suffisamment de nourriture pour soutenir une personne pendant une journée entière.

Selon la tradition islamique, le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) a établi le taux de Fidya comme étant la moitié d’un sa’ (deux poignées doubles) de nourriture par jour de jeûne manqué.

En termes contemporains, cela équivaut à environ 1 kg ou 2,5 livres de nourriture, avec un coût estimé d’environ 10 dollars par jour.

Les musulmans qui ne peuvent pas jeûner et ne peuvent pas rattraper les jours manqués sont tenus de calculer leur paiement de Fidya en utilisant la formule :

Une demi-sa’ (ou 10 $) × Jours manqués

Le paiement de Fidya est ensuite effectué pour remplir l’obligation religieuse et est destiné à aider ceux dans le besoin.

Il reflète la nature compatissante et miséricordieuse de l’Islam, permettant une flexibilité pour les personnes confrontées à des circonstances qui les empêchent de remplir certaines pratiques religieuses, tout en favorisant l’esprit de charité et de soutien envers les moins fortunés.

Quelle est la différence entre Fidya et Kaffarah ?

La différence clé entre Fidya et Kaffarah réside dans les raisons des dons et la nature du jeûne manqué. Fidya est une compensation faite par les musulmans qui ne peuvent pas observer le jeûne obligatoire pendant Ramadan pour des raisons légitimes telles que la maladie, la grossesse ou la vieillesse. Il implique un don financier pour aider ceux dans le besoin, fournissant suffisamment de nourriture pour soutenir une personne pendant une journée par jour de jeûne manqué.

D’autre part, Kaffarah est une forme de paiement en nature effectuée en tant que pénitence pour avoir délibérément rompu un jour de jeûne pendant Ramadan sans raison valable, comme manger ou boire. Cela nécessite des actes spécifiques de pénitence, tels que la libération d’un esclave, la nourriture d’un nombre spécifié de personnes pauvres ou le jeûne pendant une période déterminée.

Kaffarah est distinct car il aborde les jours de jeûne manqués intentionnellement et implique des actes de réparation au-delà d’un simple don financier.

Versets de Fidya dans le Coran

Il existe de nombreux versets dans le Saint Coran qui nous enseignent les rôles islamiques concernant le jeûne pendant Ramadan.

Il explique clairement que les musulmans incapables de jeûner ne sont pas obligés de le faire parce qu’ils en sont incapables. Par conséquent, ils devraient nourrir une personne pauvre chaque jour.

Allah dit (interprétation du sens):

” Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité ” [Al-Baqarah 2:286]

” et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion ” [Al-Hajj 22:78]

” Et à ceux qui ne peuvent le supporter (le jeûne) qu’avec grande difficulté, incombe une compensation : la nourriture d’un pauvre ” [Al-Baqarah 2:184]

” Ô vous qui avez cru ! On vous a prescrit as-Siyam (le jeûne) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne peuvent le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est pour lui; mais il est mieux pour vous de jeûner si vous saviez ! ” [Al-Baqarah 2:183-184]

Hadith de Fidya dans la Sunna

En plus des versets dans le Saint Coran, la Fidya est également mentionnée clairement dans la Sunna.

Al-Bukhari (4505) a rapporté qu’Ibn ‘Abbas a dit:

Ceci n’a pas été abrogé.Cela concerne les hommes âgés et femmes âgés qui ne peuvent pas jeûner, donc ils devraient nourrir une personne pauvre chaque jour.

Ibn Qudamah a dit dans al-Mughni (4/396):

Si le jeûne est trop difficile pour un vieil homme ou une vieille femme et leur causera une grande souffrance, ils sont autorisés à ne pas jeûner, et ils devraient nourrir une personne pauvre chaque jour.

S’ils sont également incapables de nourrir une personne pauvre, alors ils n’ont rien à faire, car “Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité” [Al-Baqarah 2:286].

Si une personne malade n’a aucun espoir de guérison, elle est autorisée à ne pas jeûner, et elle devrait nourrir une personne pauvre chaque jour car elle est soumise à la même règle qu’un vieil homme.

Don d’argent comme Fidya

Les musulmans ont le choix de payer leur Fidya en espèces ou en repas.

Maintenant, pour ceux qui préfèrent donner leur Fidya en espèces, ils peuvent calculer pour chaque jour de jeûne manqué.

Combien coûte un repas pour un adulte, ou quelle est la valeur de 2 kg de blé, ou un kilogramme et demi de riz, multipliez cette valeur par le nombre de jours de jeûne manqués, puis faites un don de ce montant aux pauvres et aux nécessiteux.

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